Michel Hersent : La voix du professeur

28 mars 2011

Coach sportif depuis près de 40 ans, dont 15 dans l’athlétisme, et collaborateur d’AREVA La Hague, Michel Hersent entraîne des athlètes à la marche athlétique. Portrait.

Petit, il rêvait de devenir professeur de sport. « Mais je n’étais pas assez bon à l’école », s’amuse-t-il. Alors Michel Hersent a choisi de vivre sa passion de l’effort et de la transmission du savoir autrement. Comme coach, pour être précis. Une activité débutée à 18 ans et qui continue de rythmer sa vie près de 40 ans plus tard. Collaborateur du service QSSE pour la BU Assainissement, sur le site d’AREVA La Hague, Michel mène une deuxième vie en dehors de ses heures de travail. « Je suis entraîneur diplômé de la FFA et j’officie au club de l’AS Tourneville. J’encadre une quinzaine d’athlètes, dont une petite dizaine de haut niveau. Certains ont jusqu’à six entraînements par semaine, plus la course le dimanche. Ça me prend presque sept jours sur sept toute l’année. C’est une deuxième passion, et même une deuxième vie. »

Touche-à-tout – certains de ses athlètes pratiquent le triathlon – jamais rassasié de découvertes sportives, Michel Hersent a tout de même une spécialité : la marche athlétique. « Je suis passé par beaucoup de sports. J’ai entraîné en boxe, en gymnastique, en foot, dans des sports collectifs, individuels ou de raquettes. A chaque fois, je passais les diplômes nécessaires. Mais j’ai fini, il y a environ 15 ans, par me tourner vers le sport de base que l’on peut tous pratiquer, l’athlétisme, et sa discipline la plus pure, la marche. C’est un sport d’endurance qui pousse les gens au-delà de ce qu’ils peuvent espérer réaliser et qui, par rapport à la course à pied traditionnelle, contient une spécificité technique supplémentaire qui peut être sanctionné. »

Son credo ? L’importance de courir. Mais, surtout, de bien le faire. « On apprend aux enfants à nager ou à faire du vélo mais on ne leur apprend jamais à courir. 90% des gens courent mal, sans le placement ou l’attitude posturale nécessaires. Cela devrait faire partie de l’éducation sportive à l’école. » Ancien athlète lui-même, Michel continue de courir et de pratiquer la marche « pour s’entretenir et pour le plaisir ».

Mais sa priorité reste tournée vers sa casquette de coach. Avec réussite.       « Certains de mes athlètes sont au plus haut niveau français dans leur discipline. Mon propre fils, que j’ai entraîné à la marche, a porté plusieurs fois le maillot de l’équipe de France en Coupe d’Europe. Mais j’entraîne aussi un médecin et deux professeurs de sport. Je n’ai pas le droit de me tromper avec ces gens-là et je suis fier de voir la confiance qu’ils me portent. » La reconnaissance de la qualité de son travail athlétique va même plus loin. « Je suis aussi formateur des entraîneurs de demi-fond pour la FFA. Deux fois par an, je forme des coaches au CSN (Centre Sportif de Normandie ; anciennement CREPS ou Centre Régional d’Education Populaire et de Sport) d’Houlgate. Et dans cinq ans, après ma retraite, je partirai au Maroc pour entraîner des athlètes marocains de haut niveau. Je connais des gens là-bas, je leur envoie déjà des plans d’entraînement et ils veulent que je leur apporte mes connaissances sur place quand j’aurai du temps pour le faire. » En attendant, il continuera sa double vie en France. Heureux de l’engagement d’AREVA dans le sport de son cœur. « La course à pied dégage beaucoup d’énergie. Parrainer l’athlétisme est une démarche très positive dans ce sens. »

(Article aimablement transmis par Pascal Delpeuch)