« Mon vrai objectif, ce sont les JO de Londres ». Hugo Mamba Schlick le répète à l’envi. Une place de finaliste olympique le fait rêver de longue date. Il a d’ailleurs rejoint les couleurs de Tourlaville dans ce dessein, porté par un club qui a voulu l’accompagner dans cet objectif. Les championnats du monde de Daegu, ville qu’il vient de rejoindre, ne sont pourtant pas qu’une simple parenthèse, loin s’en faut. « Déjà parce qu’il faut gagner son billet pour Londres ! Les minimas A sont à 17 m 20, les minimas B à 16 m 85. J’ai Daegu et les Jeux Africains le 17 septembre (N.D.L.R. : au Mozambique) pour y parvenir. » Deux compétitions majeures pour retrouver le niveau de son record de l’an passé (17 m 14) et oublier du coup une saison 2011 en demi-teinte. « Une saison effectivement très compliquée en tous les cas. Cela a commencé cet hiver par une grosse blessure en salle à Mondeville. J’ai été arrêté plusieurs mois et j’ai pas mal galéré. Puis à la reprise une élongation au 2e tour des Interclubs lors du relais et à nouveau une petite élongation au meeting de Saint Brieuc… Je suis entré tard dans ma saison et j’ai peur qu’il me manque quelques concours. » Une inquiétude en partie effacée par une bonne sortie (victoire à la clé) au meeting de la Roche sur Yon à 16 m 54 début août. « En partie seulement car j’ai ramené aussi un petit bobo à la plante du pied. Du coup, l’entraînement, c’est beaucoup de gestion, ne pas prendre de risques mais garder de l’intensité. Je suis quand même sur une dynamique positive, à mon poids de forme et je pense arriver assez bien à Daegu. » Un entraînement bien géré à Rennes, son camp de base, où il est suivi par Bruno Monnerais et depuis un an par Daniel Laigre, le spécialiste cherbourgeois. De bonnes conditions pour arriver à point le jour de la compétition le 2 septembre. « Pour une fois aussi, je vais arriver sur la compétition en ayant eu parfaitement le temps de m’adapter. J’ai pris l’avion dimanche soir et j’ai donc dix jours pour m’habituer au climat et récupérer du décalage horaire. Pour une fois aussi, je vais sans doute bénéficier de la présence de mon entraîneur à mes côtés. » Un soutien psychologique et technique nécessaire « pour faire un résultat, rentrer dans les 12 et continuer le concours au-delà des 3 premiers sauts ». Dix jours avec l’obligation aussi de rester bien concentré sur sa compétition. « Il est important de ne pas s’éparpiller, de se focaliser sur ce que l’on a à faire. J’ai déjà l’expérience des grands rendez-vous, c’est un peu différent maintenant. » La délégation du Cameroun, pays qu’il représente, sera réduite en tous les cas au strict minimum. « Il y a une sprinteuse avec moi, c’est tout ! Mes relations avec la Fédé sont toujours compliquées mais cela reste un grand honneur de défendre les couleurs de son pays. »
Et aussi celles d’un club, l’AS Tourlaville, qui va suivre avec attention les résultats de son champion…
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